Herzberg


VOYAGE EN " ESPERANTIE"


Trois personnes, Marie France, Jean Claude et moi avons participé à la P.S.I. (Semaine Internationale de Printemps) à Saint Andreasberg. P.S.I. permet aux espérantistes de passer leur vacance dans un environnement international d’espéranto. Andreasberg se situe en Basse Saxe (Allemagne) à quelque 1300 km de Plouézec. C’est pourquoi nous avons quitté Paimpol à 7 h ½ du matin et sommes arrivés à Andreasberg à 9 h1/2 du soir. Un grand merci à notre chauffeur pour ce long trajet. Andreasberg nous invitait à une semaine printanière, en fait, nous avons vécu trois saisons en une semaine : printemps, hiver et été à cause du changement d’horaire ! Sonnenhaus, maison de vacances dans laquelle nous étions hébergés, se situe au sein du Parc National du Harz, moyenne montagne, à 700 mètres d’altitude. P.S.I. organisée par la G.E.A. (Association Allemande d’Espéranto) est une rencontre familiale qui a lieu la semaine de Pâques et de fait, sur place, les enfants étaient nombreux. La plupart des participants étaient allemands mais quelques étrangers y assistaient aussi : français, belges, néerlandais, finlandais, norvégien… En tout, quelque 80 personnes ont, ensemble, découvert "l’Esperantie" où il n’était pas possible pour nous de "krokodiler" . Le programme était agréable et divers : cours "Mazi" et "Contes en pyjama" pour les enfants, conférences, service de librairie, promenades, tournoi de tennis de table, gymnastique, piscine, jeux, origami, danses, concerts, films, concours de photos…. et la visite du lièvre de Pâques !

Découverte de Herzberg, la "Ville Espéranto".

Depuis le 12 juillet 2006, le conseil municipal a décidé de donner à Herzberg le nom de "Ville Espéranto". C’est le résultat d’un travail de plusieurs années du groupe local d’espéranto. Nous n’avons pas rencontré le maire mais nous avons eu le plaisir d’échanger avec deux militants locaux, actifs et importants : Zsofia Korody et Peter Zilvar. Ils nous ont aimablement reçus au Centre Interculturel d’Herzberg où ils nous ont détaillé leurs nombreuses activités en faveur de l’Espéranto. Ensuite ils nous ont conduits au château de Herzberg construit sur un promontoire rocheux. Il date de plus de 900 ans, mais, en 1510, un incendie a détruit la première construction. Il a été ensuite reconstruit dans le style renaissance. Dans la partie la plus ancienne du château se trouve maintenant le musée de la famille noble qui a acquis le château au milieu du 12eme siècle. Une autre partie du musée atteste de l’histoire économique et sociale de Herzberg : l’exploitation minière et forestière. Avec fierté, Zsofia nous a montré "l’espace Espéranto" acquis en 2009 au sein du musée, où l’on peut exposer divers documents relatifs à l’espéranto. En ce moment, on peut admirer une collection de plus de 200 pierres offertes comme symbole international d’amitié, par des espérantistes de divers pays. Dans l’enceinte de la gare, se trouve un wagonnet de mine montrant la biographie de l’éminent pionnier "Joachim Giessner" qui vécu environ 40 ans a Herzberg. Tout près, nous avons aussi photographié un beau monument en hommage à Zamenhof, fait et offert par des espérantistes chinois.

Saint Andreasberg, la mine "Grube Samson"

A Saint Andreasberg nous avons aussi visité la mine argentifère "Grube Samson" dont la profondeur atteint plus de 810 mètres. L’exploitation du minerai a commencé aux environs de 1520 et a duré jusqu’en 1910. Le musée attenant nous montre l’infernal mécanisme interne de la mine et la rude vie des mineurs au 19eme siècle. Chaque mineur tenait en cage un canari qui, par peur, se mettait à chanter quand l’air venait à manquer au fond de la mine…

Promenade à Goslar ##

La promenade en bus nous a conduits à la ville impériale de Goslar, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette ville remarquable possède plus de 1500 maisons à colombage. A midi, le carillon animé de la place du marché nous accueille. L’après-midi, tout au long des ruelles, notre guide nous fait découvrir l’architecture moyenâgeuse des maisons, des châteaux et des églises.

L’autre groupe espéranto a choisi de visiter la mine de Rammelsberg dont l’exploitation a permis la richesse de la ville de Goslar et qui garde encore son aspect imposant telle que l’ont construite les allemands d’alors. Notre guide allemand nous a expliqué de quelle manière le lac, situé quelques dizaines de mètres au-dessus, permettait aux hommes d’utiliser la force de l’eau pour creuser et extraire le minerai..

L’Espéranto fonctionne.

" Espéranto, bonne idée" ce concept fait qu’il est toujours agréable d’utiliser l’espéranto à l’étranger. Pendant 4 jours nous avons beaucoup conversé avec les autres participants. La plupart dominait la langue et les échanges ont été faciles et nombreux. L’accent n’a pas posé de problème. Quand l’espéranto est parlé haut, clair et distinctement, on se comprend, même à l’étranger. Jean Claude a apprécié 2 films (Avatar et un film d’animation) sous-titrés en espéranto. A la fin des rencontres Marie France, au bar, discutait joyeusement, sans notre aide, avec un groupe d’allemands et tous riaient de bon cœur (à cause de la bière ???)

Recrutement pour Plouézec.

Bien sûr, même si l’Allemagne nous a beaucoup plu, nous avons beaucoup parlé de la beauté, du charme et de la culture bretonne. Nous avons même chanté et dansé en breton pendant la soirée finale. Il nous semble que quelques belges et allemands soient intéressés à découvrir Plouézec, notre " Village Espéranto". Seule la distance nuit à ces relations…

En conclusion, nous avons apprécié l’atmosphère espérantiste de ce stage, dans ce paysage de neige et en fin de semaine, tout naturellement, c’est en espéranto que nous pensions. En un mot : nous en espéranto et l’espéranto en nous.

        JEANNE, MARIE FRANCE ET JEAN CLAUDE.


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